Etrangère


Salut, bonjour, bonsoir, peut importe, je ne savais pas comment commencer alors je les ai tous mis. D’autant plus que j’en profite de pouvoir vous saluer dans ma langue maternelle que je n’ai plus l’occasion d’utiliser si souvent. Et malgré les efforts de la plupart des gens que je rencontre qui me disent qu’ils aimeraient beaucoup savoir parler français, ou qu’ils en ont fait un peu à l’école mais qu’ils ont tout oublié, les conversations se limitent principalement à «bonjour, je m’appelle… », « croissant, baguette »… Je trouve ça toujours adorable quand quelqu’un essaye de parler français mais je suis bien contente quand je rencontre une personne avec la quelle je peux discuter dans ma langue.

S’exprimer dans sa langue maternelle est une chose à ne pas négliger. Surtout quand il s’agit de chanter ou de jouer. Dans une langue étrangère, la première chose qui me vient à l’esprit quand je récite un texte est « est ce que je prononce correctement », ensuite je traduis le sens du mot -même si je connais sa traduction, je dois savoir ce qu’il signifie réellement – et après seulement je suis capable d’interpréter ce que je raconte. Je suppose que ces étapes sont exactement ce que l’on appelle « la barrière de la langue »… Il faut donc connaitre son texte suffisamment bien et s’en imprégner  pour pouvoir passer directement à l’étape « interprétation ». Il ne faut pas non plus croire que jouer dans sa langue maternelle ne demande aucun travail, il faut également s’imprégner du texte et tout ça, mais c’est un peu plus simple car les mots prennent plus de sens, ils sont déjà en nous.

Vivre à l’étranger est de toutes façons une sacrée expérience et un moyen très efficace de nous ouvrir l’esprit. Je crois que ce qui me plait le plus est d’apprendre à connaitre des gens et de ne plus faire attention à leurs origines mais de les voir simplement en tant qu’individus. Au départ on colle d’office une étiquette à une personne étrangère que l’on rencontre, par exemple si on rencontre un allemand, on va lui coller directement tous les clichés que l’on attribue aux allemands et partir du principe que cette personne est comme ça. Avec le temps on finit par ne plus y faire attention, les clichés et les préjugés disparaissent et on ne voit plus que le caractère de la personne.

Cela demande un certain temps d’adaptation mais finalement on peut se sentir chez soit à l’étranger, cela dit on peut aussi se sentir étranger chez soi… Je crois qu’en tous cas chacun à besoin d’avoir un endroit où l’on sait qu’on est à la maison et que l’on y a sa place. Je suis fascinée quand je vois des artistes qui ont parcouru le monde entier, qui travaillent à l’étranger depuis des années, parfois je me demande pourquoi. Est-ce qu’ils n’ont pas envie de rentrer chez eux ? Et puis je me dis que dans ce métier on a peut être pas besoin de vivre chez soi, tant qu’on fait ce qu’on aime et que l’on trouve sa place là où l’on est. C’est ce que je vous souhaite en tout cas, qui que vous soyez qui comprenez ma langue et lisez ça, d’avoir trouvé votre place.

Sur ce, passez une bonne semaine après ce beau week end.

Charlotte

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